EQUIPAGE de VENS et VENAILLE
Jean-Victor ISEUX
Le cheval ne cesse d'être une source d'inspiration pour les artistes. Représentatifs dans les sports et les loisirs, ils figurent dans une riche tradition picturale. Sous l'impulsion de la passion des courses hippiques, de l'amélioration des races et d'une recherche plus réaliste du portrait équin par les études d'anatomie et les connaissances scientifiques, le genre se renouvelle au début du XIXe et marque la passion de la société pour les 'sporting leisure'.
Diplômée en Histoire de l'Art à Paris 1: Panthéon-Sorbonne, son mémoire de maîtrise a pour sujet la figure du cheval dans les oeuvres du sculpteur Barye, artiste de la période orientaliste de la première moitié du XIXème, contemporain de Géricault et de Delacroix (son sujet de D.E.A porte sur les études anatomiques des artistes de la première moitié du XIXème). De plus Ann Abel suit en même temps une formation dans les techniques de dessin et de peinture aux Ateliers de la ville de Paris, Montparnasse. Elle expose régulièrement en France et de nombreux tableaux font partie de collections privées en France et à l'étranger.
Peintre de paysages, elle se concentre également sur le genre animalier mettant en scène des portraits d'animaux baignés dans un cadre clair-obscur. Vivant autour de ses chevaux, l'artiste aime les croquer sur le vif et en de rapides esquisses prendre une attitude, un mouvement. Sensible à l'anatomie, aux rendus des muscles à travers une lumière contrastée, Ann Abel cherche dans ses tableaux à rendre la personnalité et l'expression du cheval dans toute l'élégance et la finesse de sa beauté. Au-delà du jeu du clair-obscur, la mise en scène des ombres rapproche le peintre de la réalité sensible et lui permet de mettre en valeur l'attraction fascinante de l'animal, le portrait intimiste.
Ce sont dans les courses hippiques ou les compétitions de polo que la puissance du cheval prend toute sa dimension. En essayant de dépeindre les sensations de vitesse et de capter l'impression de fulgurance, Ann Abel cherche à montrer toute la beauté et le dépassement de l'animal. Dans ces courses effrénées, les cavaliers ne font qu'un avec leur monture n'ayant de cesse de goûter à la frénésie de la vitesse. (Ann Abel Iseux 2008)